CORPS DE VILLE – 2008
Les apparences ne sont pas si trompeuses.
Une couleur sursaturée, une construction géométrique, un détail net mais minuscule, un personnage incongru, une potiche, un postérieur, quelques mots oubliés, des graphes, des lumières, tous motifs on ne peut plus anecdotiques.
C’est dire si l’œil s’y accroche !
Le cadrage n’a plus qu’à se servir pour organiser la mise en abîme de la ville dans des rapports dialogiques instantanés.
Ces vues, je les ai prises au hasard de villes visitées sans autre but que l’égarement du corps et de l’esprit. Etonnante cette impression de ressemblance ou de similitude entre Paris, Bruxelles, Milan, Berlin, Dusseldorf, Varsovie, Amsterdam, Budapest… Troublante cette sensation de liens spatio-temporels nous invitant à pénétrer dans une image-ville pour s’en échapper par une autre. Est-ce la cohérence du regard qui nous amène d’abord à penser que toutes ces images viennent d’un même lieu ?
Fort probablement, et ainsi se serait peu à peu construite une interchangeabilité qui confine à l’universel, un lieu commun touché par la grâce !
Les apparences ne sont décidément pas si trompeuses.
M.C.